Depuis l’age de mes 12ans, j’ai été contaminé par le virus du surf.
C’est à mes 20 ans (sur les bancs de la FAC) que j’ai découvert la spéculation.
Je me suis spécialisé dans le swing trading sur actions (prise de position de quelques jours à plusieurs trimestres).
Pourquoi?
Car cette approche ne réclame que 30 minutes de travail par jour.
Cela m’a permis d’axer toute ma vie autour du surf depuis ces 15 dernieres années.
J’ai organisé mon patrimoine familial de manière à ce que mes 3 prochaines générations d’enfants soient à l’abris.
« L’argent existe en abondance… on en imprime des quantités astronomiques chaque jour.
Tandis que le temps est la denrée la plus rare et précieuse de l’homme.
Alors pourquoi l’homme échange-t-il TOUT son temps contre de l’argent ?
C’est la plus grande arnaque de notre ère »
– Cédric Froment
Je suis aujourd’hui expatrié en famille sur l’Ile Maurice pour profiter d’une vie douce, simple, et surtout… moins matérialiste.
Je donne désormais du sens à ma vie en inspirant ma communauté à construire des parcours nobles et vertueux.
Depuis 3 ans, je transmets ma passion des marchés via mon école de bourse LSL – Le Spéculateur Libre.
J’y ai formé plus de 1000 personnes qui gèrent aujourd’hui un patrimoine de manière sereine et performante.
Je publie aussi chaque samedi matin une vidéo de suivi des marchés sur ma chaîne youtube.
Meme dans mon proche entourage, peu de gens connaissent mon parcours et mon histoire.
Je n’aime pas parler de mon enfance, je préfère tourner mon regard vers l’avenir.
Je me suis quand meme preté à l’exercice pour que vous compreniez que peu importe ce que la vie vous a fait endurer dans le passé… ce qui compte c’est comment vous réagissez pour transformer chaque situation en énergie positive.
C’est parti pour 6 chapitres de ma vie…à cœur ouvert.
La tête dans les nuages, les pieds sur un tremblement de terre
Aussi loin que je me souvienne, j’ai passé la plus grande partie de mon enfance à rêvasser.
Chaque jour de classe, un même schéma se répétait… une agitation autour de moi me réveillait en sursaut.
Mes camarades s’afféraient à ouvrir leur livre à la page X, ou à sortir une feuille vierge pour exécuter la tache que le professeur leur avait donné.
La phrase que j’ai du répéter le plus grand nombre de fois pendant mon enfance c’est « hé, qu’est ce qui passe ? qu’est-ce qu’on doit faire ? j’ai pas entendu la consigne ! ».
Voila qui résume à peu près 80% de ma vie jusqu’à la délivrance : la FAC.
Vous l’avez compris, je suis né avec un cadre de référence interne.
J’ai été câblé pour prendre l’essentiel de mes décisions et de mes réflexions à partir du monde imaginaire qui me happait de la réalité.
On ne peut pas dire que ma famille ait aidé à me sortir de cet état… J’ai vécu à peu près toutes les caricatures qu’on rencontre dans les films de « cas soc’ ». Cela m’a obligé à construire une carapace résistante à toute épreuve du monde extérieur.
Ma mère, victime d’une maladie incurable a fini par perdre la tête progressivement à partir de mes 6 ans.
A mes 8 ans, le travail de nuit de mon père, et l’état instable de ma mère, ont engendré un divorce (grande nouveauté dans la société Française de cette époque… le sujet était encore peu fréquent et très mal vu).
C’est alors que débuta une grande épopée pour l’enfant que j’étais.
Je suis entrée dans l’instabilité des déménagements.
Tous les 6 mois, en milieu d’année scolaire, je passais d’une école à une autre.
Ma mère dilapidait le capital construit en couple, ce qui m’a mené dans des écoles Parisiennes chics.
Tandis que mon père a choisi un parcours plus frugal : Cormeilles-en-Parisis, HLM sur Nanterre, Argenteuil puis Courbevoie.
J’ai dû faire une bonne dizaine d’écoles jusqu’à mes 11 ans… l’âge où ma mère nous a quitté pour de bon dans un état de folie indescriptible.
Après le divorce, mon père a tout réinvesti dans un pavillon de 50 m² sur Argenteuil.
Il n’avait plus un sous pour vivre. Il faisait le marché d’Argenteuil et la fameuse ferme de Spain : (magasin discount ne respectant pas la chaine du froid).
Ses relations amoureuses avaient une belle cadence. En moyenne 2 années pour les plus longues relations, et quelques semaines pour les plus courtes.
J’ai toujours admiré mon père pour cette facilité qu’il avait à séduire les femmes.
Moi qui était si introverti… la seule réelle compétence que j’avais développé à ses côtés était la médiation !
Pourquoi ?
Car toutes ses relations conjugales se terminaient avec la police à la maison.
Mon père a toujours eu grand cœur, mais il avait aussi le don de pousser à bout ses femmes… jusqu’à la crise d’hystérie.
Entre chaque relation, son penchant pour l’alcool m’a responsabilisé au point de prendre une position paternelle.
A cette époque, il était en couple avec une nana qui roulait avec la dernière BMW et qu’il avait attrapée sur son lieu de travail (une ex-femme de patron).
Cette femme ne voulait pas qu’on laisse son manteau de fourrure sans surveillance dans la boite de conserve dans laquelle j’habitais avec mon père… il m’arrivait de rester à la maison pour faire la garde de la bête morte le WE.
Niveau caricature, je pense qu’on était proche des sommets de l’Everest.
Pendant cette période, j’avais conservé ma scolarité à Neuilly-sur-Seine, lieu où ma mère a expiré son dernier souffle de vie.
Mon père m’emmenait souvent d’Argenteuil à Neuilly-sur-Seine, dans une Fiat UNO grise.
L’accueil que me réservait mes camarades du collège était cinglante dans ce milieu ultra riche et superficiel.
Quand j’ai parlé de « carapace », je devrais plutôt utiliser le terme de Bunker ANTI-ATOMIQUE.
Aujourd’hui ma femme me répète souvent que j’aurais pu tomber dans beaucoup de travers de la vie : délinquance, drogue ou dépression.
Mes grands-parents habitaient à la pointe du Cotentin, dans une magnifique maison perchée a flanc de falaise, et surplombant l’un des meilleurs sport de surf de Normandie (oui oui, il y a des vagues là-bas !).
Sentant la situation ultra délicate de leur fils et de leur petit fils, ils m’ont recueillis 2 mois chaque été, à partir de l’âge de mes 12 ans.
Ils se sont occupés de moi avec tout l’amour qu’un couple de parents aimant aurait pu apporter à leur fils.
Ce premier été avec eux, j’ai découvert le surf.
Je n’ai pas vraiment de mot pour décrire ce qui s’est passé en moi pendant ces 2 mois… c’est comme si j’avais été touché par la « grâce ».
Je suis passé de l’ombre à lumière.
J’ai découvert une nouvelle forme d’énergie bienveillante.
Elle était belle et joueuse.
Pour la première fois de ma vie, je pouvais m’ouvrir sans crainte à quelque chose dont les valeurs étaient hautes et puissantes.
Il n’y aurait pas de jugement, pas de désillusion, pas de déconvenue possible autre que celle imposée par l’océan et ce style de vie.
C’est comme si l’univers m’avait projeté dans un nouvel état modifié de conscience avec une nouvelle perception du monde.
Ma carapace prit un coup de massue… et une énorme brèche se forma.
Cet évènement permis de me connecter avec autre chose que mon monde imaginaire intérieur, je sentais que je pouvais enfin commencer à m’ouvrir à la vie.
A partir de ce moment, je me suis mis à penser surf, à respirer surf, et à vivre surf.
Malgré le fait que mon adolescence me contraignait à être emprisonné dans un univers bétonné de grande ville, j’avais enfin trouvé un échappatoire qui me donnait le sourire et me permettait de me projeter dans la vie réelle.
Mon monde imaginaire s’était tout simplement connecté avec un projet de vie concret :
– « Je vivrais plus tard au bord de l’océan, avec une eau chaude et turquoise. Et j’élèverai mes enfants dans ce contexte paradisiaque »
Pour vivre dans ce paradis, j’ai vite compris qu’il faudrait faire face à 2 contraintes : la liberté temporelle et matérielle (l’argent).
Il ne s’est jamais passé un jour, sans que je pense à cet objectif de vie.
En développement personnel, c’est ce que les mentors appellent le « Why ». C’est le « Pourquoi » nous faisons les choses dans sa vie.
Avec un puissant WHY, il est possible de transcender sa vie, et d’exploser toutes les barrières.
Cela ne se fait pas du jour au lendemain.
Il faut du temps, beaucoup du temps.
Et puis à certains moments, d’inattendus « accidents positifs » se manifestent.
On rencontre la femme de sa vie qui est parfaitement alignée avec notre WHY.
On déménage pour de bon au bord de l’océan.
Notre compte bancaire affiche un ou deux 0 de plus.
Notre sentiment de bien-être devient plus présent.
Cette liste d’accidents positifs est sans fin, et elle est à 100% conditionnée par la puissance du WHY.
Vue de l’extérieur, cela donne une impression de chance.
La réalité, c’est que les évènements de la vie n’arrivent pas de manière linéaire.
C’est pour cette raison qu’il faut leur préparer les terres d’accueil les plus propices possibles pour la réalisation ces évènements… même si certains accidents positifs mettent 20 ans à arriver… ils arriveront.
J’ai accouché de moi-même !
J’ai vécu la sortie du lycée comme une sortie de prison : plus personne pour se soucier de ma présence derrière les barreaux de l’école.
Toute cette liberté dont j’avais toujours rêvé s’offrait à moi à la FAC.
C’est là que j’ai découvert la spéculation avec deux amis pendant ma licence d’économie.
J’ai été directement contaminé par le virus.
Les similarités avec le surf sont d’ailleurs troublantes pour une personne qui pratique ces deux activités avec passion :
– Les conditions météo ne sont pas bonnes chaque jour… mais il faut pourtant rester tous les jours attentif, et prêt à y aller : c’est la seule façon de profiter des bonnes conditions de houle (en bourse on attend le bull market).
– Une fois à l’eau, il faut être sélectif sur son choix de vague sinon on passe son temps à ramer pour rien et on sort de l’eau fatigué et dégoûté (en bourse cela revient à se concentrer sur les 1% d’actions les plus belles du marché)
– Une fois sur la vague il faut être technique pour l’exploiter jusqu’au bout (en spéculation il faut maîtriser le timing des entrées et sorties, la coupe, et le money management).
– Dans ces 2 activités, la rareté décuple le plaisir quand tous les éléments sont alignés et qu’on concrétise notre ride: ce sont les 2 plus belles activités au monde pour moi
C’est à partir de la 2ème année que j’ai commencé à réaliser de bonnes plus-values et à faire des surftrip autour du monde.
Mon écosystème prenait forme.
Et il collait parfaitement à mon projet de vie : la possibilité de spéculer depuis n’importe où dans le monde, et avec une routine de 30 minutes par jour.
Les niveaux de revenu étaient potentiellement sans limite et totalement déconnectés du temps de travail.
On était tellement loin des schémas que la société nous proposait…
Finalement la folie n’était-elle pas d’échanger son actif le plus précieux : le temps, contre la ressource la plus abondante : l’argent ?
Et tout ça dans le but de calquer nos idées et nos décisions de consommation sur un modèle de vie que la matrice nous a sournoisement programmé à suivre depuis notre plus tendre enfance ?
Seul un fou, ou un rêveur, avec un WHY aussi puissant, aurait pu croire à une autre histoire que celle de la matrice.
Pourtant c’est précisément cette autre histoire que j’allais écrire dans les années à venir.
Clairement je n’ai jamais été un tombeur et cela ne m’a jamais vraiment intéressé.
Face à la gente féminine, une petite phrase raisonnait dans le fond de ma cabosse :
« est-ce qu’elle serait prête à vivre avec un surfeur à long terme ? ou est-ce que sa vision de la carrière et de la vie urbaine est trop ancrée en elle ? »
Autant vous dire que cette simple phrase éliminait plus de 90% des femmes de mon entourage.
Je ne me suis jamais laissé aller à des relations purement émotionnelles sans ce filtre de départ.
Simplement par crainte de vivre, à répétition, un ascenseur émotionnel trop intense.
Ce verrou de sécurité émotionnel m’a été imposé très tôt par la vie : pendant mes 11 premières années, à cause de l’histoire caricaturale que vous connaissez.
Lorsque j’ai rencontré la femme de ma vie, tous mes critères de vie étaient alignés.
Je pouvais donc laisser mon cœur s’ouvrir et voir si l’alchimie prenait.
Dans les relations, on a toujours le choix entre ces 2 approches :
La 1ère approche.
Rechercher une gratification immédiate, c’est-à-dire du pur émotionnel mais qui dégradera à petit feu, au fil des mini ruptures, notre propre vision sacrée du couple.
De plus, toute cette agitation émotionnelle cannibalise une énergie folle et nous écarte de notre WHY.
Mon père n’a jamais eu le temps de trouver son WHY car il a emprunté ce chemin « de la légèreté » dès son adolescence.
C’est une sorte de drogue qui a complètement altérée sa vision de la femme et de la relation de couple.
Tomber profondément amoureux d’une femme et s’en séparer quelques mois plus tard… détruit hélas doucement mais surement.
La 2ème approche.
C’est pour ces raisons que j’ai recherché, dès le départ, la personne qui serait la plus alignée avec mon plan de vie.
J’avais la conviction que c’était dans un second temps que toute la magie des émotions pourrait prendre forme. Je voulais limiter le risque de désenchantement vis-à-vis des relations amoureuses.
Mon screener de « femme à marier » a beaucoup tourné à la FAC.
Je suis finalement tombé sur la pépite, c’est mon plus bel actif du cœur.
Mon pacte avec le diable
A la fin de ma licence de finance, deux options s’offraient à moi :
1ère option :
Quitter définitivement les études pour me dédier à 100% au swing trading sur les actions. Cela impliquait aussi de trouver comment occuper des journées entières… car ma routine se limitait à 30 min/jour et le surf 2h/jour. Mon capital n’étant pas encore suffisamment conséquent, j’étais mal à l’aise avec cette option car il fallait à la fois que je retire des revenus du compte de bourse et qu’en plus je continue de faire grossir mon compte sur le long terme. Autrement dit, il fallait que je prenne des risques qui m’auraient empêché de dormir tranquillement.
2ème option :
Me fixer un nouvel objectif de carrière à atteindre pour mes 30 ans. On m’avait expliqué que la plupart des bons traders bossaient jusqu’à l’âge de 30 ans en encaissant de très gros bonus.
Ensuite, ils partaient pour vivre une nouvelle vie… par exemple sur une ile lointaine pour faire du surf !
Le 2ème plan étant totalement compatible avec le 1er, j’ai quitté la FAC pour une école de commerce.
J’y ai fait un MBA en finance de marché, option « salle des marchés et métiers du trading ».
Normalement ce diplôme aurait dû me permettre d’atteindre mon objectif sauf que vous verrez plus loin que rien ne s’est déroulé comme prévu.
Il faut comprendre une chose très importante à mes yeux.
En faisant ce 2ème choix, j’ai fait un pacte avec le diable.
Pourquoi ?
Car pendant ces 2 années, j’ai décidé de me conformer à un plan de carrière dicté par les hedge funds et le milieu bancaire.
Je n’étais pas maitre des règles du jeu : mes horaires, mes vacances, ma tenue vestimentaire, mon lieu de travail, ma hiérarchie, mon approche de la bourse, absolument TOUT me serait dicté par une entité extérieure à moi-même.
C’était un choix contre nature pour l’enfant qui est né la tête dans les nuages.
De plus, les valeurs du monde de la finance étaient bien éloignées de celles que je cultivais avec le surf.
Les banques transforment les humains en petits requins : sans empathie, sans valeurs humaines, sans partage, et dont l’unique objectif est l’argent… et cet objectif n’est jamais suffisant.
Il s’agit d’un cercle vicieux où la dépression et les écarts de conduite à la Kerviel ne sont qu’une question de temps.
Dès que la banque n’a plus besoin de vous, elle vous jette.
C’est ce qui s’est passé en 2008 quand la plus grande crise financière du siècle a pointé le bout de son nez… au moment où j’avais mon diplôme en poche.
95% des traders pour compte propre se sont fait licencier pendant la crise des subprimes.
Il n’y avait aucune embauche envisageable pour moi à la fin de mes études.
J’ai compris à ce moment là que je m’étais menti à moi-même.
Je courrais après un leurre.
J’avais fait confiance à un parcours de vie… qui provenait directement des promesses de la matrice : « obtient un diplôme, conforme-toi aux règles et tout ira bien ».
Sauf que rien n’allait bien.
J’étais juste un pantin dans un grand cirque, et je ne maitrisais rien.
Après cette prise de conscience, je me suis recentré sur mes valeurs profondes.
Je me suis promis de toujours écrire mes propres règles, en alignement avec ce que je suis en tant qu’être humain.
Je ne dépendrais plus jamais d’une crise ou d’une entité extérieure pour avancer et m’épanouir.
J’ai donc mis fin à mon pacte avec le diable.
J’ai fait mes bagages et j’ai quitté Paris pour le Sud-Ouest.
Mon train de vie simple me permettait d’être heureux.
J’avais du temps, du surf et de la bourse.
J’étais loin d’être riche mais j’étais libre.
Un 1er pas dans le cercle vertueux de la vie
Lorsque j’étais en école de commerce, j’avais conscience que je ne pourrais jamais rivaliser face à un polytechnicien ou un HEC lors d’un recrutement sur CV.
Pendant cette période, j’avais donc décidé de me démarquer en créant un petit blog sur lequel je postais en direct tous mes trades et toutes mes analyses de marché.
Pour les avoir fréquenté, je savais que les hauts diplômés n’avaient qu’une vision théorique des marchés financiers. Ils n’étaient pas prêts à entrer dans l’arène alors que moi je combattais déjà dedans depuis plusieurs années.
Cela m’a permis de passer devant toute une belle brochette de diplômés pour un stage de fin d’étude.
Pourquoi ?
Car le chef du desk cherchait un profil capable de fournir le travail des analystes techniques et des traders en un minimum de temps.
Il avait perçu que la valeur que j’allais apporter ne se résumait pas au tampon sur un diplôme mais dans l’amélioration de ses propres conditions de travail au quotidien.
Ce petit blog m’a aussi permis de me faire repérer par une maison d’édition spécialisée dans le trading. Elle m’a proposé d’écrire un livre sur ma façon de spéculer.
A cette époque, les blogs étaient marginaux. Et mon but n’était pas du tout de me faire connaitre sur internet… je voulais juste être recruté. J’ai donc décliné l’offre.
Mais quand, 2 années plus tard, je me suis retrouvé dans le sud-ouest, j’avais beaucoup de temps.
J’ai donc décidé d’écrire ce livre « J’ai testé les meilleures stratégies pour gagner sur les actions ».
L’éditeur m’a alors proposé de rédiger sur son site mes analyses de marchés et mes trades.
Et c’est là que j’ai commencé à découvrir le monde d’internet.
Dans le sud-ouest, j’occupais une grande partie de mes journées à lire et à me former.
Tout le savoir du monde était à portée de main sur internet.
Quiconque souhaitait entrer dans une dynamique vertueuse de progression avait la possibilité, contre quelques centaines d’euros, d’accéder à un savoir qui lui ferait gagner des années d’expérience en un minimum de temps.
Me former m’a permis de contracter le temps et d’avancer à une vitesse fulgurante dans tous les aspects de ma vie personnelle.
Que ce soit sur les outils de communication (Facebook, WordPress, YouTube, etc.), la spiritualité, l’alimentation, ou la vision qu’ont les 1% de riches sur l’argent et le monde… tout y passait !
J’étais devenu un vrai boulimique de connaissance.
Mon écosystème basé sur la loi de Pareto du 80/20 s’est affuté de mois en mois.
Si bien qu’en l’espace de quelques années, je me suis rendu compte que je fédérais une petite communauté de spéculateurs.
J’ai compris une chose vitale avec cette 1ère expérience de ma communauté de traders:
« La vie n’est que le miroir de ce que nous sommes à l’intérieur »
Plus nous avons de colère en nous, plus le monde nous la renvoie en pleine face chaque jour.
Plus nous copions les autres, plus nous avons l’impression que le monde nous copie.
Plus nous sommes pervers et narcissique et plus nous voyons de pervers narcissiques torturer notre existence.
Plus nous offrons de manière saine, et sans rien attendre en retour… et plus le retour est sain et amplifié.
Ce système de feedback marche comme un amplificateur.
Cette dynamique marche pour toute forme d’énergie: l’argent, les émotions, les connaissances ou les actes.
Si vous voulez être béni des dieux, bénissez votre entourage et considérez chaque humain comme un dieu.
En donnant le maximum de valeur à ma communauté, elle s’est agrandit en me renvoyant une perpétuelle gratitude.
Changer de cadre de référence pour voir plus grand et plus loin
Ce qui va suivre est un flash-back de ma conversation avec moi-même avant mon expatriation en famille :
« Ma femme est enceinte, elle va bientôt accoucher.
Je n’en mène pas large… je me demande ce que nous réserve ce petit être que je n’ai jamais vu.
Mon rôle, c’est de lui transmettre tous les outils pour qu’il trouve son chemin de vie, son WHY.
Mais dois-je écouter sa mère qui a tous ses repères ici ?
Cela reviendrait à noyer ce bout de chou, dès sa naissance, dans l’énergie de la matrice.
Qu’est-ce que j’en pense moi ?
Ce n’est franchement pas la meilleure idée… j’ai déjà pactisé UNE FOIS avec le diable, j’en ai tiré la leçon.
Que me dit mon WHY ?
Facile, l’image est limpide depuis mes 12 ans… je souhaite faire grandir ma famille sur une ile où la vie est simple et où il fait bon vivre.
Je souhaite que mes enfants n’aient pas à perdre de temps dans les multiples leurres d’un état providence au contrôle de tout : la pensée, la consommation, le travail, la santé.
Je veux que ma famille évolue dans un cadre dans lequel elle fixera ses règles du jeu et ses propres limites.
Le cadre de la France est devenu trop petit pour mes pensées, ma vision de la vie, mes valeurs profondes et m’a boulimie de liberté.
Chérie, c’est le moment de partir ! »
Si j’avais été seul, j’aurai pu choisir de nombreux pays avant l’ile Maurice.
J’avais juste besoin d’eau chaude, de vagues et d’une fiscalité douce.
Mais en famille, il fallait ajouter le critère de la langue française, et aussi des infrastructures descentes pour élever ses enfants (école, hôpitaux, activités extra scolaires).
Prenez un globe terrestre, faites-le tourner aussi longtemps que vous voudrez, il n’y a que l’ile Maurice qui respecte tous ces critères !
Les 6 premiers mois n’ont pas été évident pour ma femme.
C’est le temps qu’il lui a fallu pour qu’elle se refasse un cercle d’amies et qu’elle retrouve ses repères : médecins, courses, restaurants, coiffeurs, divertissements.
Un gros levier psychologique à mettre en avant dans ce genre de situation c’est de bien expliquer « si tu ne te sens pas bien, prends un billet d’avion, tu seras demain matin dans ta famille. Tu peux faire autant d’aller-retours que tu le souhaites dans l’année ».
Dans les faits, deux aller/retour par an suffisent amplement pour atteindre un équilibre optimal quand on est expatrié.
Mais c’est le fait de se dire que « c’est possible, à tout moment » qui impacte la psychologie d’une bonne expatriation.
A première vue, les faibles proportions de l’ile Maurice (65km de longueur par 45km de largeur) pourraient donner une impression d’étouffement.
Effectivement, si on se base uniquement sur la forme… il est nécessaire de sortir de l’ile tous les 6 mois pour voir autre chose.
Cependant, ce qui est imperceptible, c’est la sensation de liberté qui règne sur cet ilot de terre volcanique.
Quand je parle de liberté, cela se referre à mon référentiel de « libertés » :
Quand nous faisons sauter tous ces verrous psychologiques qui incitent à l’inaction (en France), nous nous retrouvons catapultés dans un monde où les possibilités sont infinies.
C’est comme si, d’un coup, nous avions accès à notre plein potentiel… ou à une gamme de super-pouvoirs.
Nous avons la responsabilité d’utiliser ces superpouvoirs dans des projets vertueux.
Il m’a fallu 2 ans pour internaliser à 100% cette nouvelle perception de la vie.
Et c’est de là qu’est née mon école de bourse en ligne LSL – Le Spéculateur Libre.
Ce projet m’était réclamé depuis le début par ma tribu.
Mais quand j’habitais en France, je portais en moi un trop grand nombre de barrières limitantes.
Elles m’empêchaient littéralement de voir trop grand et trop en dehors du cadre.
L’ile Maurice m’a simplement libéré.
J’ai vécu cette expatriation comme un 2ème accouchement de moi-même (le 1er était mon entrée à l’université).
Je ne vous ai pas vraiment parlé de la famille au sens large.
En dehors du grand cœur de mes grands-parents paternels, j’ai le souvenir d’un enchainement de crises et de sketchs comparables aux histoires des émissions TV « confession intime ou Strip-Tease ».
Cela m’a d’emblée imposé une vision très peu élogieuse de la famille.
Pourtant, cette épaisse carapace que j’ai construit pendant mon enfance est en train de fondre comme neige au soleil depuis que mon école a vu le jour.
Pourquoi ?
Car j’ai observé que ce sont des valeurs hautes et puissantes qui peuvent rassembler une tribu.
Quand vous faites partie d’un groupe qui pense comme vous, qui regarde dans la même direction et qui base ses interactions sur l’entraide…
… alors vous accédez à un nouveau paradigme : celui de la co-création.
Le jugement et la critique destructive n’existent plus.
C’est un sanctuaire sacré, dans lequel des gens bienveillants veulent VOUS voir avancer et réussir.
Le niveau d’interactions humaines est propulsé sur la stratosphère.
Et c’est avec l’aide d’une tribu hors du commun que chacun peut atteindre un objectif de vie hors norme.
JAMAIS les liens du sang ne pourront concurrencer cela.
Ce groupe privé, c’est celui que j’ai mis en place dans mon école.
Au début, je n’étais pas convaincu de ce projet, car je portais en moi les stigmates des interactions familiales.
C’est en vivant cette nouvelle expérience que j’ai compris où je devais orienter mes nouveaux projets de vie.
« Je vais expérimenter quelque chose qui m’a manqué toute mon enfance : la tribu »
Il s’agit de s’en remettre aux autres, et de ne plus faire cavalier seul.
Ca relève encore de l’acte de foi à mon niveau actuel.
Car il va falloir que j’équilibre mon cadre de référence interne avec mon cadre de référence externe (qui en est au stade de la puberté).
Nous verrons où nous mène cet acte de co-création, basé sur le don et la bienveillance.
Je ne peux pas encore en parler publiquement, mais la vision que j’ai est grande, belle et vertueuse.
Si vous me suivez ces prochaines années, j’espère vous compter dans ma tribu.
Le corps et l’âme dans le juste flow de la vie
Ce chapitre est intemporel.
Il ne résume pas une étape de ma vie, mais l’état dans lequel je cherche à être en permanence pour franchir les « obstacles ».
Certains considèrent la vie comme une compétition, un combat, avec des coups et des épreuves à la limite du surmontable.
Ils attachent énormément d’importance aux résultats.
Or les résultats ne sont JAMAIS linéaires.
Engager trop d’attentes dans un retour sur investissement immédiat revient à utiliser l’énergie de son égo pour un résultat inconnu… ce qui nous expose à de nombreux KO psychologiques.
Je suis à 100% opposé à cette vision.
Je cherche même PRECISEMENT l’extrême opposé.
Contrairement au Résultat, le Processus est un acte linéaire sur lequel nous devons attacher TOUTE notre attention. Nous avons la maîtrise dessus.
Nous pouvons lui accorder une énergie définie à l’avance, le rendre sexy, artistique et entrainant.
Mon amour du surf y est certainement pour quelque chose… j’aime la fluidité.
Je suis en perpétuel recherche de momentum.
Il s’agit de cette énergie accumulée et qui nous permet d’effectuer des virages majestueux, propre et précis quand un évènement majeur se présente face à nous.
Quand nous axons toute notre vie autour de cette vision, « les coups » sont déviés avec des prises d’aïkido pour redistribuer l’énergie dans la direction de notre WHY.
Les résultats sont ce que j’appelle les « écarts à la moyenne ».
Ils deviennent une normalité UNIQUEMENT SI vous avez une multitude de rituels journaliers.
Chaque rituel doit vous exposer à des résultats hors du commun, sinon ce ne sont pas de bons rituels.
Seul le temps garantit ces résultats car, encore une fois, ils ne sont pas linéaires.
Donc rester dans la partie le plus longtemps possible est le réel secret pour accumuler des résultats.
Et pour cela il y a 3 principes
En agissant chaque instant, chaque jour, chaque semaine en direction et en alignement de ce WHY… et grâce à des rituels… vous allez accumuler un momentum hors du commun.
Lorsqu’un obstacle se présentera, vous pourrez l’esquiver ou vous en servir à votre avantage en ajustant légèrement un de vos rituels.
Lorsqu’une « chance » se présentera, vous aurez le terrain déjà tout prêt pour l’accueillir.
Ce que je vous explique repose sur une mécanique physiologie.
Lorsque nous répétons une tache, notre corps et notre cerveau s’adaptent.
Des connexions neuronales se créent et intègrent cette tâche, pour plus de précision et d’agilité à chaque rituel.
Vu de l’extérieur, on dira qu’une personne est dotée d’un don, ou qu’elle possède un 6ème sens, ou une intuition hors du commun.
Vu de l’intérieur, ce n’est qu’un câblage de neurones qui s’est créé à force de répétition.
Ce jeu est à double tranchant et vous allez comprendre pourquoi.
Certains acteurs américains, utilisent une technique d’immersion totale pendant plusieurs mois pour coller au mieux au rôle qu’ils vont interpréter dans un film.
Ils miment les gestes, les postures, le phrasé, l’intonation de la voix, ou encore la répartie verbale.
Cela ne s’arrête pas là, puisqu’ils tentent littéralement de devenir le personnage en internalisant tout son univers psychologique.
La plasticité neuronale s’adapte chimiquement à ces nouvelles contraintes en créant un nouveau réseau.
Et c’est pour cette raison que l’on assiste à des chefs d’œuvres d’interprétation cinématographique.
Certains rôles, très sombres (comme celui du JOKER dans Batman) transforment littéralement la psychologie d’un humain. Heath Ledger est entré dans une dépression sévère après avoir interprété le rôle du JOKER, il en est mort.
Paul Walker (acteur vedette de The Fast and Furious) est mort dans un accident de Porsche alors qu’il n’était même pas au volant…
Nos actes répétés créent d’eux même les circonstances dans lesquelles nous évoluons.
C’est pour cela que la gestion des routines et de leur environnement est une arme puissante.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup cherchent à obtenir le maximum d’audimat en proposant du divertissement borderline ou en utilisant des symboles extérieurs de richesses pour attirer le maximum d’attention.
Si au départ, l’influenceur est capable de faire la différence entre qui il est et le rôle qu’il joue sur les réseaux… son cerveau, lui, n’en a rien à faire !
Il tisse dans son coin ses connexions neuronales !
Et à force de répétition, l’influenceur risque de devenir une caricature de lui-même.
C’est pour cette raison qu’il faut soigner ses rituels quotidiens car ils conditionnent à 100% ce que nous allons devenir dans le futur.
Si vous êtes mal entouré et que vous vous nourrissez de l’information négative des médias… vos connexions neuronales impriment ce schéma en vous.
Vous devenez alors une machine conditionnée pour l’échec et la douleur.
Je ne détiens pas la vérité… tout simplement parce qu’elle n’existe pas dans un monde en mouvement.
Ce que je partage avec vous ici, n’est que le prisme au travers duquel je perçois la réalité.
C’est l’organisation que j’ai mise en place pour rester au plus près d’elle malgré le mouvement de la vie.
Cela m’a permis de donner du sens à mon existence, en étant au plus près de mon WHY.
J’espère que ce témoignage à cœur ouvert vous inspirera et vous aidera à aller loin dans votre parcours.
Amitiés
Cédric Froment